mardi 22 mai 2012

Encore une journée particulière...

Ce matin, retour triste et mélancolique annuel dans un passé déjà lointain: ce 22 mai 1967 j’étais à l’Innovation exactement au resto du Bon Marché avec mon amie. Elle, étudiante à Saint-Louis, moi à Marie Haps, nous nous étions donné rendez-vous pour préparer nos camps lutins respectifs avant le blocus. J’en suis sortie vivante « grâce » à une rage de dents, je suis allée chercher des aspirines à la pharmacie de la Rue Neuve, je n’ai plus pu y retourner, mon amie, elle, y est restée, je n’ai plus jamais remis les pieds dans ce lieu… Et, très marquée, j'ai alors temporairement abandonné mes études.  Aujourd'hui, émotion, tristesse ? Les deux certainement, j’ai raté mon premier thé…
Heureusement, cela n’a pas duré, le deuxième, un Long Men Xiang de chez Thés de Chine, m’a fait retrouver ma sérénité.
Cet après-midi, il fait divin dehors, j’admire d’abord ce massif de rhododendrons qui n’ont pas trop souffert du déluge de dimanche.
Et puis, au travail ! C’est donc sur la terrasse que je vais relire ce Travail de Fin d’Etudes consacré au thé ! Avec évidemment un thé de lecture, un Oolong d’anniversaire.
Deux théières plus tard, il me reste une quinzaine de pages, ce sera pour ce soir. Je suis impressionnée par le travail fourni, très documenté, approfondi et très personnel. Bravo Line, pratiquement rien à remanier, seulement quelques points à nuancer… En lisant certains passages qui traduisent vraiment ta passion, j’ai bien ri, tu m’as fait penser à un jeune Pu Er encore trop fougueux mais qui ne demande qu’à s’améliorer !
 Tantôt, j’ai fait infuser à froid ce même thé d’anniversaire.
 Il commence à faire assez lourd, il accompagnera donc ma lecture. Comme chaque fois, je suis impressionnée par la différence de saveurs de ce même thé selon qu’il est infusé à chaud ou à  froid, plus doux, plus fleuri dans ce 2e cas. Et mes jumelles ne sont jamais loin, il se passe tellement de choses dans ce lieu béni ! Je quitte ce lieu à regret pour aller souper avec mon mari qui, malheureusement n’aime plus manger dehors.
 J’y reviens très vite, je n'oublie pas que ce jour est aussi celui de l’anniversaire de ma chère Michelle, je lui dédie mon dernier thé… en attendant celui que nous partagerons très bientôt pout fêter cela !
 Mais j’ai aussi une lecture à terminer, il est passé 20 heures, il commence à faire plus frisquet, une petite laine est utile.

Il est 21h30, cette fois, j’ai fini la lecture et le thé, je vais rendre les feuilles à la terre. J'ai adoré me replonger dans cette activité comme un retour dans mon autre vie, celle où à la même époque je faisais pareil. J'ai une pensée émue pour tous les étudiants en blocus et particulièrement mes petites-filles évidemment.... Cette journée s’est terminée de manière flamboyante, merci la Vie et les surprises qu’elle réserve parfois quand on ne s'y attend pas ( = message codé… ).

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour mon anniversaire. Ma maman travaillait à l'innovation de Namur et avait des amies à Bruxelles, chaque année, elle m'en parle. J'ai bu un oolong (china kwai flower) dans la veranda en pensant à tout les gens que j'aime.
Je t'envoie une photo. bizouille Mich

Carine a dit…

Alors que je songe à la chance que tu as eue, et tous ceux qui t'apprécient avec toi, je me dis que toi tu ressens autrechose et de bien plus complexe.
Et je repense à cette terrible phrase de Viktor Frankl après avoir survécu à la barbarie nazie: "Nous qui avons survécu, par hasard ou par chance, appelez cela comme vous voudrez, nous le savons: les meilleurs d'entre nous y sont morts."
Nous sommes nombreux à nous réjouir de ce que tu aies eu de la chance ce 22/5/1967, et à souhaiter que cela continue!
Douce soirée pour toi auprès de tes jolies fleurs.
Carine

Francine a dit…

@ Michelle: ça alors, je ne le savais pas, mais pour ta maman et pour toi, ce 22 mai est un bonheur...MERCI pour tes superbes photos, pourrais-je utiliser celle qui représente la sérénité absolue?
Bonne soirée, biz

@ Carine: je suis très touchée par ton commentaire, la phrase que tu cites me parle vraiment, il m'a fallu un an pour me remettre, sans oublier.
Bonne soirée à toi, bisou