samedi 15 septembre 2012

Les jours se suivent...mais ne se ressemblent pas !

Depuis avant-hier, je voyage dans le temps et dans le bonheur... jusqu'à aujourd'hui !
  Le bonheur d’abord, et une énorme surprise, ce Hong Yu de chez Zen Zoo Thesaurus. (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/01/aujourdhui-premier-jour-de-lannee-du.html)  Mon amie Martine allait à Paris la semaine qui a suivi cette triste découverte et m’a ramené ce thé que j’ai, chose incompréhensible, oublié dans mon armoire à trésors ! C’est parce qu’elle m’a téléphoné mercredi passé qu’elle était à Paris et qu’elle pouvait me ramener des thés si je lui rappelais les noms… que je me suis souvenue que je l’avais et que je n’y avais pas encore touché.
 Très excitée par cette découverte, j’épluche les infos avant d’ouvrir ce sachet qui me rappelle de merveilleux souvenirs de ce lieu qui manque à tous ceux qui l’ont aimé.
 Trop impatiente de le goûter à nouveau, je l’infuse en "grande" théière. Même si je retrouve ces saveurs tout à fait particulières de menthe, de miel entre autres qui m’avaient séduite à l’époque, ce thé mérite d’être traité comme là-bas.
 D’autant qu’en regardant les belles infusées, je constate qu’elles n’ont pas tout donné. Effectivement, la deuxième infusion est tout aussi complexe et sans aucune amertume.
 Hier, il faisait sinistre dehors, froid, gris pluvieux à tel point qu’on a dû rallumer le chauffage, j’ai heureusement un refuge.
 Et des émotions gustatives à faire émerger. Les feuilles sèches, très foncées, sont roulées en longueur et torsadées. Déjà hier, en ouvrant le sachet, le parfum qui s’en dégageait m’a fait penser à … des after eight dont mon mari était friand à l’époque, moi pas, je n’aime pas le chocolat noir.
Je sors les ustensiles qui vont magnifier ces feuilles, mon bateau à thé griffé Zen zoo thesaurus et une jolie théière en porcelaine. La couleur entre rouge et ambrée ressort très bien dans ce zhong, souvenir d’une autre belle rencontre (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/comment-terminer-en-beaute-absolue-une.html ). Les saveurs sont plus « concentrées » qu’en théière mais aussi plus « distinctes », j’y retrouve cette saveur de miel et ce goût mentholé assez surprenant mais aussi des notes plus fleuries.
Les infusions se suivent, j’en suis à la quatrième et ce qui me frappe, c’est l’incroyable douceur, aucune amertume dans cette liqueur.
 J’ai des envies de lecture mais cela attendra, je veux profiter de ces moments magiques qui me font voyager à la fois dans le temps et dans l’espace : ce petit coin de Taiwan à Paris. J’ai hâte d’avoir des nouvelles de Yu hsin qui chaque fois que j’allais là-bas me faisait revivre cette façon particulière d’accueillir les hôtes et de leur préparer le thé comme là-bas. J’évite de penser à ce qu’est devenu ce lieu aujourd’hui…
Trois infusions plus tard, les feuilles ont tout donné. Cette dernière infusion me laisse perplexe, j’ai eu l’impression que cette saveur ressemblait en plus atténué à un blend qu’affectionnent les Anglais…
Un regard ébloui avant de les rendre à la terre. Un petit tour en cuisine puis retour dans mon cocon.
 Les lectures m’attendent et pour les accompagner, un Oolong d’anniversaire qui supporte l’infusion en grande théière.
Cela fait des années que je possède ces 2 tomes du "plus grand roman chinois de tous les temps qui retrace la vie d’une famille aristocratique du XVIIIe siècle" Il fait 3OOO pages écrit en petits caractères sur du papier "missel" (je ne reviens plus sur le nom de ce papier spécial, serait-ce Al Z qui fait un nouvel essai pour m’envahir ?) Je travaillais encore quand je l’ai acheté, me disant que c’est un des premiers livres qui inaugurerait ma période de vacances perpétuelles. Ce que j’ai fait, sauf que j’ai constaté qu’il y avait plus de 400 personnages et qu’à l’époque j’étais plus en vadrouille que maintenant, j’ai reporté cette lecture à plus tard, me contentant à l’époque de parcourir la liste des personnages et leurs noms très imagés. Il serait resté encore longtemps dans ma bibliothèque, si je n’étais pas allée visiter au Quai Branly http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/encore-une-journee-fabuleuse.html. J’en suis revenue avec entre autres "A la table du "Rêve dans le pavillon rouge", gastronomie et recettes."  "
 Après la visite de l’exposition et la découverte des surprenantes recettes, la 4e de couverture m’a décidée.
J’ai lu tous les autres, restait celui-ci.
 Cela commence fort et ce n’est qu’une mise en bouche... Où cela va-t-il s’arrêter ? D’autant que le paragraphe suivant… "Se rincer systématiquement la bouche avec du thé tiède après chaque prise de repas ? Ce n’est pas seulement un comportement social à table que Sœurette Lin découvre à son arrivée dans la résidence des Jia, mais une manière de consommer, de mettre la bouche en température homogène. Et un peu plus loin : "Choisir de servir un thé simple ou de qualité est la manifestation de son niveau d’affection."
Je continue à dévorer cette mise en bouche et ce passage me laisse à la fois pantoise et provoque également un fou rire, je me demande quelle est la grandeur des cuisines, les ustensiles, la vaisselle et le nombre de petites mains pour réaliser ces repas, cela me laisse rêveuse...
 J’espère en savoir plus en lisant ce chapitre.
Ce ne sera pas le cas malheureusement, il faut absolument que je lise ce roman, cela m’occupera pendant les longues soirées d’hiver. Les heures passent sans que je m’en rende compte. La 2e théière est vide, j’arrête ma lecture pour aujourd’hui et je vais préparer le souper, nettement plus simple évidemment.
J’ai terminé la soirée d’hier buvant un Oolong Milky de ThéÔdor en écoutant de la musique et en pensant très fort à un bébé de 10 mois, j’ai hâte de le prendre dans mes bras.
Je me suis réveillée ce matin encore anormalement fatiguée et avec une furieuse envie de Matcha… Mais je n’en ai plus, ce sera donc le Gyokuro de Tamayura.
 Après le petit-déjeuner, j’ai hâte de reprendre ma lecture, elle sera accompagnée de ce magnifique Yunnan Colline d’Or de L’Essence du thé à la fois corsé et si subtil, j’en aurai bien besoin, je n’arrive pas à bien me réveiller.
 Et pourtant le chapitre qui suit va certainement me combler : Le thé, à la fois un art et une fonction sociale. Eh bien non, je n’arrivais pas à me concentrer, je voyais flou et mon cœur s’est emballé. Mon mari avait envie d’une tasse de thé, ce qui devient rare parce qu’il doit l’éviter et quand il m’a vue, il m’a dit que j’avais une "sale tête", que je devais absolument me reposer, que j’en faisais trop, que je ne savais pas rester sans rien faire, que je courais sans arrêt, et la litanie habituelle d’un mari inquiet. Mais cette fois je lui ai donné raison et suis allée me recoucher, j’ai dormi toute la journée, cela m’a fait du bien. Je continuerai cette passionnante lecture demain mais je voulais déjà rédiger ce billet aujourd’hui… avant d’aller me recoucher !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Coucou, reposes toi bien. J'espère que l'hiver sera long pour que tu saches lire ton livre et tricoter un pull. Lol Bizouille et bon thé . Mich

Francine a dit…

@ Mich: je déteste une partie de ce commentaire... Figure-toi que le pull est au programme de cet après-midi et il faut que je me dépêche, les Twins attendent le leur. Bisou, bons thés et à très vite (je te rappelle que je tricote mais n'assemble pas... Puis-je donc compter sur toi pour ceux des Twins?)

Anonyme a dit…

Coucou je suis contente que tu penses à moi... ok pour assembler pour les enfants. Commence par leurs pulls car ils sont plus souvent dehors que moi. :-) Cet après midi grand soleil... Profite encore du jardin. (je viens de rentrer et très chaud en créant de nouveaux parterre.) Bizouille Mich

Francine a dit…

@ Mich: merci pour les Twins mais leur mère doit encore m'apporter la laine et donc j'ai commencé le tien. J'ai aussi profité du soleil et me suis endormie sur ma terrasse, à croire qu'il y a des mouches tsé tsé par ici! Bonne fin de soirée, biz,