Le bonheur d’abord, et
une énorme surprise, ce Hong Yu de
chez Zen
Zoo Thesaurus. (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/01/aujourdhui-premier-jour-de-lannee-du.html) Mon amie Martine allait à Paris la semaine qui
a suivi cette triste découverte et m’a ramené ce thé que j’ai, chose
incompréhensible, oublié dans mon armoire à trésors ! C’est parce qu’elle
m’a téléphoné mercredi passé qu’elle était à Paris et qu’elle pouvait me
ramener des thés si je lui rappelais les noms… que je me suis souvenue que je l’avais
et que je n’y avais pas encore touché.
Très excitée par cette
découverte, j’épluche les infos avant d’ouvrir ce sachet qui me rappelle de
merveilleux souvenirs de ce lieu qui manque à tous ceux qui l’ont aimé.
Trop
impatiente de le goûter à nouveau, je l’infuse en "grande" théière.
Même si je retrouve ces saveurs tout à fait particulières de menthe, de miel
entre autres qui m’avaient séduite à l’époque, ce thé mérite d’être traité
comme là-bas.
D’autant qu’en regardant les belles infusées, je constate
qu’elles n’ont pas tout donné. Effectivement, la deuxième infusion est tout
aussi complexe et sans aucune amertume.
Hier, il faisait sinistre
dehors, froid, gris pluvieux à tel point qu’on a dû rallumer le chauffage, j’ai
heureusement un refuge.
Et des émotions gustatives à faire émerger. Les
feuilles sèches, très foncées, sont roulées en longueur et torsadées. Déjà
hier, en ouvrant le sachet, le parfum qui s’en dégageait m’a fait penser à …
des after eight dont mon mari était friand à l’époque, moi pas, je n’aime pas
le chocolat noir.
Je sors les ustensiles qui vont magnifier ces
feuilles, mon bateau à thé griffé Zen zoo thesaurus et une jolie
théière en porcelaine. La couleur entre rouge et ambrée ressort très bien dans
ce zhong, souvenir d’une autre belle rencontre (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/comment-terminer-en-beaute-absolue-une.html
). Les saveurs sont plus « concentrées » qu’en théière mais aussi
plus « distinctes », j’y retrouve cette saveur de miel et ce goût mentholé
assez surprenant mais aussi des notes plus fleuries.
Les infusions se
suivent, j’en suis à la quatrième et ce qui me frappe, c’est l’incroyable
douceur, aucune amertume dans cette liqueur.
J’ai des envies de lecture mais cela attendra,
je veux profiter de ces moments magiques qui me font voyager à la fois dans le
temps et dans l’espace : ce petit coin de Taiwan à Paris. J’ai hâte d’avoir
des nouvelles de Yu hsin qui chaque fois que j’allais là-bas me faisait revivre
cette façon particulière d’accueillir les hôtes et de leur préparer le thé
comme là-bas. J’évite de penser à ce qu’est devenu ce lieu aujourd’hui…
Trois infusions plus tard, les feuilles ont tout donné. Cette dernière infusion
me laisse perplexe, j’ai eu l’impression que cette saveur ressemblait en plus
atténué à un blend qu’affectionnent les Anglais…
Un regard ébloui avant
de les rendre à la terre. Un petit tour en cuisine puis retour dans mon cocon.
Les lectures m’attendent et pour les accompagner, un Oolong d’anniversaire
qui supporte l’infusion en grande théière.
Cela fait des années que je
possède ces 2 tomes du "plus grand roman chinois de tous les temps qui
retrace la vie d’une famille aristocratique du XVIIIe siècle" Il fait 3OOO
pages écrit en petits caractères sur du papier "missel" (je ne
reviens plus sur le nom de ce papier spécial, serait-ce Al Z qui fait un nouvel
essai pour m’envahir ?) Je travaillais encore quand je l’ai acheté, me
disant que c’est un des premiers livres qui inaugurerait ma période de vacances
perpétuelles. Ce que j’ai fait, sauf que j’ai constaté qu’il y avait plus de
400 personnages et qu’à l’époque j’étais plus en vadrouille que maintenant, j’ai
reporté cette lecture à plus tard, me contentant à l’époque de parcourir la
liste des personnages et leurs noms très imagés. Il serait resté encore
longtemps dans ma bibliothèque, si je n’étais pas allée visiter au Quai Branly http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/encore-une-journee-fabuleuse.html.
J’en suis revenue avec entre autres "A la table du "Rêve dans le
pavillon rouge", gastronomie et recettes." "
Après la
visite de l’exposition et la découverte des surprenantes recettes, la 4e
de couverture m’a décidée.
J’ai lu tous les autres, restait celui-ci.
Cela commence fort et ce n’est qu’une mise en bouche... Où cela
va-t-il s’arrêter ? D’autant que le paragraphe suivant… "Se
rincer systématiquement la bouche avec du thé tiède après chaque prise de repas ?
Ce n’est pas seulement un comportement social à table que Sœurette Lin découvre
à son arrivée dans la résidence des Jia, mais une manière de consommer, de
mettre la bouche en température homogène. Et un peu plus loin : "Choisir
de servir un thé simple ou de qualité est la manifestation de son niveau d’affection."
Je continue à dévorer cette mise en bouche et ce passage me
laisse à la fois pantoise et provoque également un fou rire, je me demande
quelle est la grandeur des cuisines, les ustensiles, la vaisselle et le nombre
de petites mains pour réaliser ces repas, cela me laisse rêveuse...
J’espère
en savoir plus en lisant ce chapitre.
Ce ne sera pas le cas
malheureusement, il faut absolument que je lise ce roman, cela m’occupera
pendant les longues soirées d’hiver. Les heures passent sans que je m’en rende
compte. La 2e théière est vide, j’arrête ma lecture pour aujourd’hui
et je vais préparer le souper, nettement plus simple évidemment.
J’ai
terminé la soirée d’hier buvant un Oolong Milky de ThéÔdor en écoutant de la musique et en pensant très fort à un bébé de 10 mois, j’ai hâte
de le prendre dans mes bras.
Je me suis réveillée ce matin encore
anormalement fatiguée et avec une furieuse envie de Matcha… Mais je n’en ai plus, ce sera donc le Gyokuro de Tamayura.
Après le
petit-déjeuner, j’ai hâte de reprendre ma lecture, elle sera accompagnée de ce
magnifique Yunnan Colline d’Or de L’Essence
du thé à la fois corsé et si subtil, j’en aurai bien besoin, je n’arrive
pas à bien me réveiller.
Et pourtant le chapitre qui suit va
certainement me combler : Le thé, à la fois un art et une fonction
sociale. Eh bien non, je n’arrivais pas à me concentrer, je voyais flou
et mon cœur s’est emballé. Mon mari avait envie d’une tasse de thé, ce qui
devient rare parce qu’il doit l’éviter et quand il m’a vue, il m’a dit que j’avais
une "sale tête", que je devais absolument me reposer, que j’en
faisais trop, que je ne savais pas rester sans rien faire, que je courais sans
arrêt, et la litanie habituelle d’un mari inquiet. Mais cette fois je lui ai
donné raison et suis allée me recoucher, j’ai dormi toute la journée, cela m’a
fait du bien. Je continuerai cette passionnante lecture demain mais je voulais
déjà rédiger ce billet aujourd’hui… avant d’aller me recoucher !
4 commentaires:
Coucou, reposes toi bien. J'espère que l'hiver sera long pour que tu saches lire ton livre et tricoter un pull. Lol Bizouille et bon thé . Mich
@ Mich: je déteste une partie de ce commentaire... Figure-toi que le pull est au programme de cet après-midi et il faut que je me dépêche, les Twins attendent le leur. Bisou, bons thés et à très vite (je te rappelle que je tricote mais n'assemble pas... Puis-je donc compter sur toi pour ceux des Twins?)
Coucou je suis contente que tu penses à moi... ok pour assembler pour les enfants. Commence par leurs pulls car ils sont plus souvent dehors que moi. :-) Cet après midi grand soleil... Profite encore du jardin. (je viens de rentrer et très chaud en créant de nouveaux parterre.) Bizouille Mich
@ Mich: merci pour les Twins mais leur mère doit encore m'apporter la laine et donc j'ai commencé le tien. J'ai aussi profité du soleil et me suis endormie sur ma terrasse, à croire qu'il y a des mouches tsé tsé par ici! Bonne fin de soirée, biz,
Enregistrer un commentaire