lundi 25 mai 2015

Encore un long week-end très comme je les aime

Ce samedi en effectuant ma promenade matinale, j'ai constaté qu'un carnage avait eu lieu cette nuit...
De ce drame, il ne reste que des plumes très douces, celles d'un ramier sans doute.
J'ai eu beau chercher le carcasse, elle a disparu. Toute une vie nocturne s'empare du jardin, j'aimerais avoir des yeux de chat pour observer ce qui s'y passe...
Le long de la clôture, les premières clématites sont en fleurs, les autres vont suivre. Je parle souvent de mes arbres, la force qui se dégage de leurs troncs, en voici quelques-uns :
celui du chêne, le plus puissant,
du charme, le plus charmant,
du bouleau qui, en hiver offre des taches de couleur au jardin,
du hêtre, ce géant aux pieds d'argile. Quelle énergie se dégage d'eux ! Le reste de la journée fut magique, malheureusement il ne reste que de beaux souvenirs
et ce
Shincha griffé Ippodo. Transportée comme je le suis toujours quand je quitte mes arbres, j'ai oublié d'éteindre mon appareil photo et la batterie, déjà limite, s'est vidée complètement... Et pour ceux qui croient que j'ai failli à mes bonnes résolutions de d'abord vider mes boîtes, ils ont tout faux, cet écrin est un fabuleux cadeau de ma sœur, je salive encore en y repensant, j'en parlerai plus tard, après un passage à Anvers (= message codé...)
Ciel bleu, nuages blancs,
c'est aussi ce qui infuse:
le
Bi Yun Tian griffé Source de Lumière dans ce service que j'aime tout particulièrement, j'en ai parlé ici :http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/10/le-lendemain-de-la-veille.html me réchauffe le corps.
Tandis que ces voix me donnent à chaque fois des frissons, apaisent mon âme :
"La musique n'est pas qu'un arrangement de notes disposées selon un rythme ; elle tire son existence de la matrice du silence d'où elle surgit et où, inévitablement, elle retournera. Et c'est le silence entre les notes qui leur donne signification et beauté". Ces voix, propices à la méditation se sont tues,
un moment d'extase sur ma terrasse,
que donne le contact avec cette nature si généreuse.
Vient le temps de la lecture, accompagné d'un
Dong Ding d'automne, cadeau de ma chère belle-fille. J'ai déjà très brièvement parlé de ce livre ici: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/07/une-journee-comme-je-les-aime.html et depuis je le reprends régulièrement tellement son contenu me parle, raconté dans un langage clair et très agréable à lire. Aujourd'hui, je vais rencontrer son auteur. J'ai hâte aussi de redécouvrir ce lieu empreint de paix que j'ai bien connu grâce à mon ami Guy http://www.clerlande.com/.
La théière est vide à présent, il est temps d'aller préparer le dîner.
Après une journée estivale, une belle rencontre et des souvenirs émus, je me retrouve sur ma terrasse sous un ciel magnifique à m'émerveiller face à cette Nature dont je ne peux me passer en écoutant le concert joyeux des oiseaux qui se déchaînent.
Dans ma tasse un
Genmaïcha griffé ThéÔdor.
Il fait encore assez doux, je continuerai à lire dehors tant que je tiendrai.
La belle dédicace illustre très bien le contenu du livre. Le Père de Béthune a été formé à l'Ecole Urasenke de Rome, c'est lui qui a introduit cette pratique en Belgique dès 1974. La première partie de son ouvrage décrit sa découverte du Chanoyu et son long apprentissage avec sa Maître de thé.
Il commence à faire frisquet, un dernier regard au ciel pour saluer la Belle de la nuit et retour dans mon cocon. Je ne terminerai pas ce livre aujourd'hui, trop dense où chaque phrase doit être intériorisée, "digérée" non pas comme on ingurgite une somme de connaissances mais bien pour nous permettre de nous transformer pour atteindre notre moi intérieur sans artifice, une véritable conversion, je resterai ce soir sur des mots qui me parlent mais demandent, comme le bon vin, d'être décantés. Parlant de la "méditation sans objet" si étrangère à notre façon occidentale de penser,
"(...) Ils n'y connaissent qu'une forme d'intrispection fermée sur elle-même, voire même un état de rêverie plus ou moins cataleptique. Or il s'agit essentiellement de la quête du silence. Le zen (...) sait que ce silence est créateur et que c'est par lui qu'on approche l'Absolu. Et notre rapport à l'Absolu ne peut en aucun cas se limiter à un type de rapport sujet-objet. L'Absolu nous enveloppe et nous pénètre ; il nous est à la fois totalement étranger et tout à fait intime. Une méditation qui ne se focalise sur aucun objet permet donc de bien s'harmoniser avec ces réalités essentielles qui nous fascinent".Depuis la plantation des cosmos, un nouveau rituel s'est installé avant le petit-déjeuner, aller supprimer les fleurs fanées pour permettre à ces plantes de concentrer leur force sur les nouveaux boutons. Premier bonheur.
Le suivant à présent, teinté d'émotion, je vais utiliser pour la première fois le chashaku, ce fabuleux présent de Staf à l'issue de la cérémonie du
Koïcha (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/05/wa-kei-sei-jaku.html.) Mais avant cela, arrangement des fleurs pour le thé. J'ai massé la tige cassée du pois de senteur sauvage en pensant à Chris qui m'a fait découvrir cette technique si particulière.
En savourant cette mousse de jade par petites gorgées, je sens pénétrer en moi l'énergie de ces feuilles qui se boivent, ma reconnaissance va à ceux avec qui j'ai partagé ces moments d'éternité dimanche passé.
Mes pensées vont aussi vers mon généreux donateur de ce chawan et du
Matcha, cuvée personnelle.
Avant de vaquer à des occupations plus ménagères, j'admire la beauté de cette fleur de rhododendron, ce cadeau de la Nature renouvelé chaque printemps.
Puis retour à l'Essentiel, un moment de lecture accompagné d'un
Sencha.
Autre cadeau de Staf, Ichi go, Ichi E, cette belle calligraphie dont j'ai une autre traduction dans le livre du Père de Béthune :
"Une rencontre, une vie". J'ai simplement relu la première partie du chapitre sur la méditation (Sesshin). Il m'en faudra encore bien d'autres pour en saisir la substantifique moelle... Mais déjà mes méditations futures seront influencées par ces mots et cette citation : "Le zen est affaire de caractère, il n'est pas affaire d'intellect". Une balade apéritive au jardin avant le souper où j'ai pu observer un pic-vert gratter la mousse avec vigueur, peut-être pour y trouver la nourriture de ses jeunes.
Je m'apprêtais à remonter quand a retenti mon GSM, dans la conversation, il a été question de cette plante, j'ai appris avec une certaine stupeur que ciboulette était en lien direct avec le ciboulot, pas le petit oignon bien sûr mais avec la tête, je suis priée d'en consommer pour nourrir mes neurones, bin voyons ! Plus jamais je ne regarderai ce condiment avec les mêmes yeux. Un bonheur n'arrive jamais seul, rendez-vous sur Skype pour 1/4 d'heure de conversation avec ma Mimi après sa journée de labeur agricole, elle fait actuellement du wooming et elle en a plus qu'assez : son travail pendant 5 heures consiste essentiellement à arracher des mauvaises herbes et de temps en temps à planter quelques légumes. Il y a ferme bio et ferme bio. Mais courage ma Mimi chérie, plus que 3 fois dormir, New York t'attend !
Avant de rejoindre mon cocon, encore un rituel.
J'ai rendez-vous avec la Lune... Mais il faut de bons yeux pour l'apercevoir
Ma soirée sera studieuse, j'attaque la lecture du livre d'Aaron Fisher? The way of TEA... Dans le bol, un petit carré de Pu Er Sheng griffé ThéÔdor
Tous les chapitres m'intéressent, je vais donc en choisir un au vogelpik.
Si j'avais encore le moindre doute sur la non existence du hasard, je n'en aurait plus, ma fléchette est tombée sur
Calm Joy ! Cela s'annonce bien, je connais la citation qui introduit le chapitre, je l'ai citée dans mon tout premier billet mais un seul détail, l'auteur n'est pas le même http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/05/mon-salon-bleuth.html. A vrai dire, cela n'a que peu d'importance. Au début de ma lecture, j'ai retrouvé mes vieux démons, ceux qui même si je comprend le sens global des phrases, j'ai ce besoin de rechercher la signification des mots, ce qui dans ce cas-ci est parfaitement inutile. Mais heureusement je m'en suis assez vite détachée, me focalisant sur l'esprit plus que sur la lettre. Il y a de grandes similitudes dans ce chapitre avec une partie de L'hospitalité sacrée entre les religions, très éclairantes aussi.
Lu Yu, avec son air facétieux m'a accompagnée dans cette étude particulière. M'a éclairée sans doute. Autre bonheur encore, ce 25 mai trois mois exactement me séparent du retour de ce petit Dragon. Pour le moment, je me contente des superbes photos envoyés par son papa...
Toujours aussi craquant, il faut bien le reconnaître...
Même si je grandis, je suis toujours tellement bien dans les bras de ma maman.
Jouer avec mon papa, c'est pas mal non plus. Et c'est moi qui vais gagner la course, il va être coincé avec ses grandes jambes !
Vous me manquez mes chéris, quelle belle photo, merci Claude
Et une petite dernière, petit Georges joue avec le globe terrestre, ça a l'air de l'amuser de tenir le monde dans ses mains. Beaucoup d'émotions durant ces 3 jours après un passage involontaire dans le passé, MERCI la VIE.

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