dimanche 1 mai 2016

Adieu avril, bonjour mai !

La semaine dernière fut cauchemardesque pour moi, les températures hivernales ont nuit gravement à mon physique : forte chute de tension accompagnée d’un manque total de tonus - les larves à côté sont plus actives -, plus aucun appétit non plus, mais cela n’est pas trop grave, j’ai des réserves, je n’avais qu’une envie ... dormir ! 
J’ai d’abord mis cela sur le compte des travaux sur la terrasse que je regardais de loin, admirant les ouvriers qui travaillaient sans relâche même sous une pluie battante ! Il faut dire qu’après les péripéties de la cuisine, j’avais peur de revivre ce genre de chose, d’où un stress évident… Je me suis résignée à aller faire une prise de sang, bien m’en a pris, métabolisme de base complètement déséquilibré, avec entre autres de l’anémie qui expliquerait mon état ! J’ai d’abord cru à une erreur, même stabilisée (grâce au thé vert bu avec les repas !) je croyais que l’hémochromatose me mettait à l’abri de ce genre de surprise, eh bien non.
Ce samedi, dernier jour d’avril sous un ciel tout gris. 
Mon thé est tout choisi, ce sera J.C. Absolu Oolong de ThéÔdor, qui a un an aujourd’hui.
Cette musique zen accompagnera ma dégustation.
A l’intérieur de l’écrin, mes narines sont surprises par un parfum de pêche mais aussi d’autres chose que je ne reconnais pas. Il y a des fleurs mais lesquelles ? et des baies de goji.
Dans la tasse, une belle harmonie entre l’Oolong reconnaissable au goût et la pêche plus discrète mais présente. C’est ce que j’admire dans les créations de l’Insolent, il parvient à respecter les feuilles, fleurs et fruits équilibrent le mélange au lieu d’écraser la saveur du thé, quel talent !
Un bref regard à cette terrasse en voie de transformation, et un petit pincement au cœur aussi, les jardinières vont être entièrement recouvertes, il y a eu malfaçon dans l’aménagement de la terrasse avec pour conséquence des infiltrations. Il y avait 2 solutions : refaire à l’identique, ce qui impliquait la démolition de l’entièreté de la terrasse et on était parti pour très longtemps ou alors, recouvrir les bacs et mettre un revêtement spécial complètement étanche, garanti à vie, et surtout beaucoup plus rapide ! C’est ce que l’on a choisi, je pourrai toujours poser des bacs à fleurs sur le nouveau recouvrement. 
Il fait toujours aussi gris mais il ne pleut plus, je m’en vais donc à Walhain sur les conseils de Catherine dans ce lieu de perdition que j’ai dévalisé. J’ai passé l’après-midi à cuisiner ces produits de la terre, avec des pauses je ne suis pas encore au mieux de ma forme, et je suis surveillée de très près… J’ai aussi ramené des fromages que j’ai servis pour souper mais là, déception : à part le "petit Gabriel", un fromage de chèvre, les autres étaient trop secs, soit mal affinés soit en bout de course ? 
Après le souper, un passage sur la terrasse 
pour admirer le coucher du soleil. 
Puis dans mon cocon à l’écoute de cette musique du Silence, 
tandis qu’infuse cette apaisante verveine
C’est quasi dans la pénombre que je savoure cette herbe bienfaisante en m’imprégnant des voix divines. Je relis comme une méditation ce que sont les Vêpres, "le moment où on allume les lampes (…) Les instants qui suivent immédiatement le crépuscules sont magiques. Dans la lumière du soir (…) le monde prend une forme parfaite. Parfois, après le coucher du soleil, les nuages se teintent des couleurs de l’eau, des couleurs du feu. (…) Vêpres, c’est cette heure qui invite à la paix du cœur, à la réconciliation des contradictions, en nous et hors de nous." J’arrête ici ce très beau texte, mes yeux se ferment sur ce dernier jour d’avril. Dimanche 1er mai, il est 10 heures, c’est la première fois que je me réveille reposée depuis des semaines maintenant.
Dehors, sous les nuages pointent quelques taches bleues. J’ai reçu de mon ami Patrick, du thé irlandais pour le breakfast.
Tandis que je l’infuse, je relis avec plaisir la 5ième escale du voyage que Lydia Gautier nous a concocté,
il ne sera pas accompagné de musique pop mais bien de ces balades irlandaises. 
Dans le mug, un liquide très foncé, très tannique qui réveille ! Je comprends mieux pourquoi ce genre de breuvage "supporte un nuage de lait "… Radouci cependant par le beau geste d'amitié de Patrick qui, lui, yajoute du lait et du sucre!
Le ciel se fait de plus en plus bleu, et les oiseaux offrent un concert dominical très entrainant, eux aussi doivent se réjouir de ce temps clément à nouveau.
Il est midi, mon mari ne veut pas que je me fatigue et m’invite au restaurant, cela te changera de tes graines et tes herbes (il n’est toujours pas converti… et cela ne risque pas d’arriver). 
En arrivant chez Tissens, je constate que les azalées sont prêtes à s’ouvrir, ce qui n’est pas le cas chez nous. Merveilleux et très joyeux moments, fous rires même quand arrive mon … entrecôte, ma toubib a insisté pour que je prenne des protéines végétales, momentanément et Xavier a renchérit ce midi ! Si cela ne m’a pas vraiment déplu, je n’ai pas retrouvé mon enthousiasme de carnivore, j’ai pris cela comme un médicament. Et, plus incroyable encore, j’ai eu envie d’un café qui lui m’a beaucoup plu… pour une fois, je verrai ce qu’en pensera mon estomac ! Cela nous a fait grand bien à tous les deux, ces derniers jours n’ont pas été très glorieux. 
C’est ENFIN l’occasion de fêter Hanami
avec ce Sakura de Lupicia, t’en souviens-tu chère Marie-Aline ? J’aurais aimé relire l’escale japonaise mais on me l’a emprunté ainsi que 2 autres il y a 3 ans et jamais rendus, je ne sais pas comment on appelle cela dans sa langue, dans la mienne, c’est du vol. Et je peux m’estimer heureuse, d’autre ont été grugés d’une énorme dette, pas joli,joli tout cela, fermons cette parenthèse navrante et revenir dans ce lieu enchanteur loin de la laideur. Il faut dire qu’il fait magnifique, 
et pendant ces jours de pluie, de grêle et de vent, les pivoines et les delphiniums ont bien grandi et les tulipes et les narcisses n’ont pas souffert au contraire. 
Un salut à Cupidon, et un fou rire en pensant à celui,très improbable, de Tokyo (= message codé à quelqu'un qui, au cas très improbable où il lirait ceci, se reconnaîtra!) 
puis à la recherche des traditionnels brins de muguet, très loin de leur maturité).
Les tulipes perroquets par contre 
commencent à s’ouvrir.
Je suis émerveillée par leurs formes improbables! 
Sur ma terrasse, il fait estival, 
je savoure avec délice ce Sakura particulier, improbable même, sur base de Darjeeling ! J’en ferai un cocktail pour mes invités, le mois de mai sera festif. Et à propos de Darjeeling, j'irai à Louvain-la-Neuve mardi, j'irai bien sûr chez Cha-Hû-Thé, j'espère que la sélection de Guillaume est déjà arrivée! Je n’ai pas été plus loin dans mes réflexions, je me suis endormie dans cette douce atmosphère, mais si mes batteries sont rechargées, ma peau est devenue écrevisse, c’est toujours mieux que la couleur aspirine que mon visage offrait ces derniers jours. Avant de clôturer cette journée faste, je pense très fort à mes amis grecs qui fêtent la Pâque aujourd’hui : chronia polla, j’ai des souvenirs encore vibrants de celles que j’ai fêtées là-bas, à Paros et à Thessalonique, une superbe cérémonie religieuse, la tradition des œufs rouges entre autres mais surtout le partage du repas dans une ambiance si chaleureuse, vous me manquez…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Très heureuse de vous voir de retour Francine! Prompt rétablissement !
Gladys, fidèle lectrice de votre blog tellement enrichissant!

Francine a dit…

@ Gladys: merci pour ce gentil commentaire et au plaisir de vous lire à nouveau très bientôt. Belle journée ensoleillée et théinée