vendredi 31 mars 2017

Cette semaine, l'été a rivalisé avec le printemps!

Le printemps n'a pas encore une semaine
  1. et on se croirait déjà presque en été ! Il est temps de nettoyer les meubles de ma terrasse, une table, deux chaises, un tabouret, sans oublier la balustrade 
    avec des produits ad hoc et bien sûr, ma drogue : un
  1. Genmaïcha
    Mais mon autre drogue me manque, cette Bible dont j'ai bien du mal à me séparer, lire dans ce cadre est véritablement un plus. Dans le verre un Hanami impérial et dans l'autre des baies de goji, j'avais envie de fraises mais il n'y avait que plus que des espagnoles, il paraît qu'on appelle cela des fraises, mais rien à voir avec celles que j'aime : les Wépion et les gariguettes. Mes jumelles aussi pour admirer de près l'explosion de la nature et essayer de repérer les oiseaux qui chantent à tue-tête. 
    Une jolie bête à bon Dieu vient me rendre visite, un peu plus tôt c'était un papillon et ça c'est bon signe. La balustrade attendra par contre, j'ai un peu mal au dos, 
    hier, j'ai réaménagé le jardin un parterre vide, 
    le repiquage des narcisses 
    des pivoines et des delphiniums et cela laisse des traces... 
    Et aussi des nouvelles de ma jeune sœur, j'attends la suite, j'espère que les castel-porcelets t'ont accueillie comme il se doit, ULTREÏA, quand tu rentreras, je te chanterai LA chanson ! 
    Le lendemain par contre, c'est carrément l'été ! 
    Même décor, mêmes activités... Vive les repas dehors, mais pour cela, il faut donner au mobilier de jardin un nettoyage de printemps. 
    Avec bien sûr ma dose...
    Et voilà le travail ! Demain, j'ai deux amies qui viennent dîner, il me reste à remplir les assiettes ! 
    Le lendemain, un ciel tourmenté qui n'augure rien de bon. C'est la chute!
    Et de fait, une nuit sépare les températures... mais ce n'est pas grave, mes neurones supporteront l'écart passager, ressuscités qu'ils sont par l'astre du jour en doses massives. J'ai mes marottes et mes rituels: choisir un thé, 
    ce matin un
    Millikthong,
    de la musique, ce seront
    Les chants de la Terre de Mahler,
    une petite lumière sous forme de message à ma chère Marie-Aline qui m'a offert ce petit Ange lors de notre toute première rencontre, souvenirs émus, comme si c'était hier!:
    http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/06/ce-matin-il-fait-dejamagnifique-3-un.html.
    Longue méditation sur le bonheur que me procure cette boisson mythique, et les superbes rencontres qu'elle suscite... interrompue par le téléphone, mes amies ont un contretemps, le repas est reporté... Cela m'arrange assez, je suis cassée de partout, ma carcasse, rouillée par l'hiver, a été trop sollicitée et me le fait savoir ! Je vais donc continuer la lecture de cette Bible ou le bonheur d'apprendre ! 
    Un apéritif spécial, improbable, un premier essai : 
    Quinoa-Matcha,
    surprenant, il faudra que j'essaie ce mélange en panna-cota, avec des framboises par exemple. Je viens de re-relire le dernier chapitre de la première partie de
    L'Empire du thé, Transformer le Thé, de la feuille à la tasse, Katrin a l'art de mêler les informations précises et pointues en mettant au centre celles et ceux qui perpétuent avec passion un savoir-faire plus que millénaire, en y ajoutant quelques traits d'humour, anglais comme ici, page 392 : "Les thés rouges sont souvent très charpentés, parfois astringents. Ce sont les seuls thés rouges chinois qui supportent un nuage de lait et du sucre". J'ai bien ri en lisant cela, j'imagine mes Yunnan, Qimen ou autre " pollués" par ces ajouts qui, historiquement s'expliquent, l'histoire du thé nous explique que les thés au début de leur apparition en Europe n'étaient arrivaient dans un tel état qu'il fallait masquer leur goût avec du sucre. Et concernant le lait, c'était, dit-on, purement commercial, pour faire court, il fallait écouler le lait anglais qu'on versait d'abord dans les fines tasses de porcelaine pour ne pas les briser avec le liquide bouillant... Et j'ai admiré une autre phrase très bien tournée pour faire passer certains messages : "Flairant les bonnes affaires, les producteurs du Yunnan (…) mettent au point le wodui, vers 1970, cette méthode qui allait permettre en quelques semaines d'imiter des années de maturation spontanées", il s'agit bien sûr des Pu Er shu
    C'est sous un beau coucher de soleil dans un ciel tourmenté que je vais me préparer 
    extrait de cette superbe jarre, un
    Pu Er sheng, le Phongsaly 2016.
    Quelques feuilles torsadées dans une petite Yixing ébouillantée, 
    que me réservent-elles ? 
    des émotions gustatives intenses, évidemment. 
    C'est au son de la musique ouïghoure, très particulière, que je savoure cette liqueur qui réchauffe. 
    Les Belles ont aimé leur bain et révèlent maintenant leur vraie couleur 
    mais elles doivent continuer à s'ouvrir. 
    Dans la tasse, toujours une belle couleur et une saveur très typique des sheng, quelle vivacité, normal il a pour lui sa folle jeunesse ! 
    Et que dire du vert brillant des feuilles...  
    Le blanc et le noir s'unissent dans un beau contraste de non-couleur. 
    Comme sur la plupart des théières de Yixing, on retrouve le cachet de l'artiste et/ou le nom du fabriquant quand il s'agit d'une production en série.
    Et toujours le son de cette musique improbable, et pas du tout choisie au hasard, dès que j'ai reçu
    L'Empire du Thé, je l'ai d'abord parcouru et j'ai été très intriguée par le contenu du seul chapitre de la troisième partie intitulé  "Thés odorants et rimes limpides" Boire le thé à la chinois" elle parle entre autres de la manière qu'ont les Ouighours de préparer le thé. 
    C'est toujours un spectacle que de voir ces Belles de plus en plus épanouies, c'est comme chaque fois avec émotion et reconnaissance que je pense aux cueilleuses aux doigts si agiles et à ceux qui les transforment avec savoir-faire et passion. 
    J'ai voulu relire ce qui est dit au sujet de ce peuple, j'ai donc encore infusé deux fois ces feuilles qui n'en finissent pas de donner le meilleur et c'est dans ce mug impérial – Dragon bleu sur fond jaune – que je les ai transfusées. 
    "Les autres peuples turcs du Xinjiang, qu'ils soient éleveurs ou agriculteurs, comme les Ouighours, boivent également leur thé avec du lait. Leur thé est en brique (…)".
    En ce dernier jour du mois, le ciel est bleu pâle, les oiseaux offrent un concert dédié à l'explosion de la nature, ils vont très bientôt perpétuer l'espèce, certains nichoirs sont déjà occupés mais il fait encore très frisquet la nuit et certains matins, j'espère que ces écarts de température n'entraveront pas l'éclosion des œufs. Au menu de ce matin, toujours mes rituels : 
    le thé, un
    Phuguri, une musique ancienne un long moment oubliée que je réécoute avec joie
    et c'est prêt pour des instants hors du temps où ne compte que le plaisir des sens et l'émotion. 
    Le printemps est bien là, le reste de la journée s'est passée dehors, entre courses et jardinage. Adieu beau mois de mars, bienvenue au mois d'avril qui sera très riche de belles rencontres...

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