dimanche 8 avril 2018

Un week-end surréaliste: l'été en avril !

Le week-end s'annonce estival, 
ces traces blanches, d'abord très rapprochées, s'ouvrent de plus en plus en traversant un ciel de plus en plus bleu laissant augurer de larges possibilités comment autant d'envies, de désirs, fous de préférence... 
La Nature explose et les oiseaux la fêtent par un concert de leurs chants mélodieux. Et la folie ne fait que commencer : 
avant de descendre petit-déjeuner avec mon mari et contrairement à l'intitulé de ce thé
Je suis désolée, préparation de mon premier thé infusé à froid ! Pendant le repas, un spectacle improbable s'offre à nos yeux ébahis : non pas un mais DEUX écureuils dans la mangeoire ! J'avais laissé mon appareil photos en haut, je n'ai donc pas pu immortaliser cette scène, dommage, je suis prête à verser une petite larme ! Mon mari me console en me disant qu'ils reviendront certainement... Cette scène surréaliste m'a fait penser à ce que mon amie Carine a mis sur mon mur: la naissance de petits écureuils mais je ne sais comme transférer ici cette superbe vidéo. Je dois aller faire des courses et ici un deuxième événement improbable : en ouvrant la porte de ma voiture, je me rends compte que mon GSM trône sur le siège passager ! Depuis combien de temps ? Je veux vérifier si je n'ai pas trop de messages mais la batterie est plate, je verrai donc cela en revenant... A mon retour, mon mari m'annonce qu'il a essayé de m'appeler 3 fois mais je n'ai pas répondu, et pour cause ! "C'était pourtant urgent, les écureuils sont revenus". Sa prévision était donc juste, et mon appareil ne me quittera plus parce que ne dit-on pas "jamais deux sans trois"... Je recharge mon GSM et je m'aperçois du désastre, je ne l'ai plus consulté depuis le 31 ! Désolée les filles, à commencer par Fabienne, suivie de Magda, de Catherine, de ma belle-fille, de ma filleule et surtout de Mich qui avait besoin d'une réponse urgente ! C'est promis, ce soir je vous répondrai. 
Ce midi, le thermomètre s'emballe, les oiseaux s'en donnent à cœur joie, 
et moi aussi avec la préparation de ce fabuleux
Matcha  ! 
Je me délecte avec émotion - il y avait si longtemps- de cette
Mousse de Jade en méditant sur le bonheur de vivre dans un tel environnement... 
Trois heures plus tard, le thermomètre continue à s'emballer pour ma plus grande joie 
Et en baissant les yeux sur la terrasse du bas, j'ai vu s'enfuir le chenapan. 
Tout en sirotant
Je suis désolée (sauf que je ne le suis pas DU TOUT!), j'observe en grand tout ce qui se passe ; je pensais d'abord nettoyer ce lieu, du sol au support des bacs à fleurs recouverts de mousse mais je ne suis pas encore physiquement au top, je préfère lézarder et recharger mes batteries non pas avec l'électricité mais avec les rayons d'un soleil particulièrement généreux aujourd'hui. Et cela fonctionne, je me sens revivre ! Ce samedi soir, soirée télé, je me délecte d'un magnifique documentaire sur Confucius et dans la tasse, un Hojicha. Quel personnage qui me rappelle un superbe exposition à Paris, je relirai volontiers le magnifique ouvrage qui lui est consacré  ! J'en ai déjà parlé ici: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/05/que-faire-en-hiver.html
Dimanche vient de commencer, un jour très important pour les Orthodoxes qui fêtent Pâques. J'ai eu la grande chance d'y assister entre autres à Parikia, chef-lieu de Paros, une des îles des Cyclades. J'en garde un souvenir très ému.
Mes rituels après avoir admiré ce ciel un peu turbulent : 
j'aurais voulu mettre du bouzouki ou Theodorakis, mais malheureusement, je n'ai que des vinyles, c'est avec la voix chaude de Nana Mouskouri que je savoure un
Bai Mu Dan dans cette très élégante théière qui me rappelle un beau service de mon amie Liana, rencontrée à Paros, qui m'a invitée chez elle à Athènes. A l'époque, dans nos tasses, c'était du café grec ou alors une tisane qu'elle m'a fait découvrir, j'ai oublié le nom mais elle l'agrémentait d'un miel exceptionnel, je n'aime pas le miel mais celui-là... Plusieurs années plus tard, j'ai découvert le Bai Mu Dan dont les saveurs subtiles m'ont rappelé celles de cette tisane. Infusée dans cette théière, c'est comme si j'étais avec mon amie, elle a depuis longtemps rejoint les étoiles mais elle est toujours dans mon coeur... Elle avait 30 ans de plus que moi mais avait un coeur d'adolescente, nous avons passé des moments inoubliables, MERCI chère Liana... 
Petit-déjeuner en compagnie de mon mari et des oiseaux, les vrais ce matin : 
entre autres ce pic épeiche 
qui fait des provisions pour la journée. Mais pas d'écureuil... Un tour du jardin pour m'imprégner de l'énergie de mes arbres, respirer les senteurs printanières et écouter le concert dominical des hôtes de ce lieu magique. Je marche pieds nus dans l'herbe pour la première fois depuis bien longtemps, une manière très agréable de se charger en énergie également. Mes pensées s'envolent vers Parikia et plus précisément vers
la basilique de la Panaghia Ekatontapiliani, l'église de la Vierge aux cent portes, c'est là que, émerveillée, j'assisté à la cérémonie de la Pâques grecque : à minuit avec mes amis, les Alifieri. Des centaines de bougies, des chants sacrés sacrés de toute beauté, les popes très richement vêtus, et que dire des icônes... Chacun a en main un cierge et quand le pope prononce Chritos anesti :Χριστός Ανέστη , on l'allume et les cloches se mettent à carillonner, je ne sais pas s'il y a effectivement cent portes mais ce qui est certain, c'est qu'il y a des dizaines et des dizaines de ces cloches ! A la sortie de l'office qui me donne encore la chair de poule rien que d'y penser, Ana m'offre un oeuf dur rouge qu'elle avait peint le jeudi précédent. L'oeuf est symbole de vie et le rouge rappelle le sang versé par le Christ. On les entrechoque et c'est celui ou celle dont l'oeuf a le moins cassé. Je ne parle pas du repas pantagruélique qui suit... A mes amis Christina, Lefti, Panayotis et leurs chers parents je souhaite un καλό Πάσχα, Καλη Ανασταση avant de nous revoir très vite j'espère... 
C'est sous un soleil resplendissant, 
que je passe de la Grèce au Japon en savourant un Genmaïcha
La dernière tasse et je garde les feuilles odorantes qui vont à présent parfumer le riz ; par un temps pareil, ce sera un simple plat froid. Pendant notre repas, personne ne s'est présenté dans LE restaurant, c'est vraiment très rare, c'est sans doute l'heure de la sieste, on les entend cependant ... 
Où va-t-il s'arrêter ? 30° en plein soleil un 8 avril, c'est le temps du thé glacé et du paréo... Qui a dit
en avril, ne te découvre pas d'un fil ?... 
C'est avec Sans doute, même si je n'en ai aucun à propos de sa saveur, que je bois ce thé vert agrémenté de fruits rouges dont la fraise domine, cela tombe bien, c'est avec la framboise mon fruit rouge préféré. Et d'autres souvenirs très forts me reviennent en pensant à cette si belle phrase : "A l'autre bout du monde nait un jardin de thé... Nous lui offrons parfois un autre visage", c'est dans ce lieu magique que je l'ai lue : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/08/debuts-flamboyants-de-ce-periple-si.html, je rêve d'y retourner... C'est ici que je vais terminer ce billet de tous les superlatifs, il y a tellement longtemps que je ne me suis pas sentie aussi bien ! Demain je recommence mes visites spéciales à Ottignies mais j'ai l'âme en paix, je crois fermement que j'aurai de bonnes nouvelles... Et encore MERCI à celles et celui qui m'ont encouragée quand je n'y croyais plus ! 

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